mercredi 27 janvier 2010

La formation des noms de familles

Avant d’être nos « patronymes », les « noms » de familles ont d’abord été des « surnoms » du prénom de baptème. Le "nom" était alors réduit au simple prénom.
En effet avant l’an 1000, seul un prénom de baptème était donné aux nouveaux-nés, et les gens étaient simplement nommés avec ce prénom, eventuellment qualifié de « fils de » le (pré-)nom du père.

Ainsi dans de nombreux pays il en reste encore de large traces : par exemple les suffixes –sson ou -dottir en norvege, (comme olaf olafsson littéralement olaf le fils d’Olaf) ou –fitz dans les pays anglo-saxons – comme John Fitzgerald Kennedy)

Avant l'an Mille, si l'on s'interressent aux généalogies des familles nobles anciennes, elle sont toutes construites avec un (sur)nom associant le nom de la terre possédée et qui devient le nom de famille transmis de génération en génération : de France, de Bourgogne, de Valois, de Bourbon par exemple pour les plus puissantes. A cette époque, parmi la population de basse extraction, n'existe encore aucun nom de famille, seulement des noms reduits aux prénoms de baptème.

Après l’an Mille, les évolutions démographiques ont progressivement imposées la nécéssité de pouvoir différencier plusieurs individus portant le même prénom au sein d’une même petite communauté. Ainsi apparaissent les surnoms, terme régulièrement utilisés dans les anciennes cherche de feux du 14iè et 15iè siècles : "...Les noms et surnoms et qualités des personnes tenant feu du lieu de la paroisse de..."

A partir du 11iè et 12iè siècles, les qualificatifs ou "surnoms" les plus utilisés en très grande majorite pour surnommer les individus vont être les lieux de vie, c'est-à-dire les noms de hameaux ou les gens résident. A une moindre echelle, d’autres surnoms sont issus du métier (charbonnier, clerc, tissier…), de l’apparence physique (petit, grand, gros,...) du tempérament (galland, bataillard, lherisson...) de l'état de sujets (alesveque, auduc,...) de la la filiation (alajeanette, alamartine, alarenaude, alasybille...)ou de la provenance pour les gens emigrés (Delauvergne, Bourgogne, Delamontagne, Marseille...etc)

Avant que le surnom se transmette de génération en génération, on pourrait même imaginer une période transitoire où les surnoms aient pû changer d'une genération à l'autre en fonction des circonstances de vie...Cependant progressivement ces surnoms vont s'ecrire dans les terriers des seigneureries, ou dans les actes notariés du quotidien et s'imposer dans le language parler d'une génération aux suivantes.

Il faut donc comprendre par là que pour l'immense majorité d'entre nous qui ne sommes pas issus de la très ancienne noblesse, la construction de nos patronyme ou noms de famille est relativement récente à l’echelle de l’humanité : moins de 1000 ans, voire entre 700 et 800 ans pas plus.

L’appelation des lieux-dits (les toponymes) par contre, date pour aussi l'immense majorité d'entre eux, des premiers peuplements c'est à dire il y a 2, 3 4 ou 5000 ans !

Comprendre l'origine de son patronyme revient donc pour la très grande majorité d'entre nous à se rapprocher orthographiquement le plus possible d'un toponyme et à retrouver la localisation du lieu-dit originel où vivaient nos ancêtres il y a 800 ou 1000 ans et qui furent qualifiés et "surnommés" en premier par le vocable qui allait devenir pour les générations suivante le nom de notre famille.

Puis ensuite il faut aller rechercher un signification dans les ouvrages et les publications des linguistes pour comprendre comment et pourquoi s’est construit et a pû evoluer le vocable du toponyme en question au fil du temps.

Pour localiser les toponymes je vous conseille le site du Geoportail de l'IGN où vous pouvez cibler très rapidement les possibilités éxistantes de toponymes pour votre patronyme.

Pour comprendre la toponymie, l'IGN à un glossaire des termes dialectaux utilisés en France rédigé par Mr Alain PEGORIER et Sylvie LEJEUNE, en vente sur sa boutique.

Il existe également des publications plus locales qui se concentrent spécifiquement qur une région ou Pays. Pour le Charolais et le Brionnais je ne peux m'empecher de citer l'oeuvre monumentale de Mr Mario ROSSI " Les Nom de lieux du Brionnais-Charolais - Témoins de l'histoire du peuplement et du paysage" Editions Publibook Universite EPU en vente sur Leur Site-Boutique

lundi 25 janvier 2010

Charolais ou Charollais ?...Brionais ou Brionnais ?

Vaste problème loin d’être résolu, bien qu’il existe quelques certitudes...
Communément les deux orthographes sont admises pour eviter les sacs de noeuds...

En principe on parle du Charolais ou Pays Charolais - avec un seul "L"-.
Et ses habitants sont appelés les Charolais - toujours avec un seul "L"-.
(En toute logique on doit donc ecrire Saint-Aubin-en-Charolais et Vitry-en Charolais...Ce qui n'est pas le cas puisque ces deux villages sont ortographiés avec deux "L"...)

Dans les documents latin, le Pays Charolais est traduit par le mot "Pagus Quadrellensis" ou "Cadrelensis"...avec tantôt un "L" et tantôt deux "L".

On ecrit ainsi la race bovine dite charolaise, utilisée pour qualifier un cheptel élevé dans le pays charolais, et aussi les fromages charolais, car fabriqués et produits dans le pays Charolais.

Par contre Les habitants de Charolles sont eux appelés les Charollais, ecrit avec deux "L". De même que les poules et les moutons qui sont dits aussi dit charollais, tout comme les habitants de Charolles, en entendant par là, d'une race ovine de la région de Charolles.

Charolles est traduit dans les ecrits latins par les mots "Cadrilae", "Kadrellae", "Quadrigella", "Cadrolea" et possède tantôt un "l", tantôt deux "L"...!

Mais on comprendra alors que parfois le bœuf charolais puisse devenir charollais...s’il le bovin précis de la race charolaise dont on parle a été élevé sur la commune de Charolles...!

Si le Pays Charolais ne doit s'écrire qu'avec un seul "L", le Pays Brionnais lui s'ecrit avec deux "N"...ce qui pose en général moins de problèmes orthographiques, puisque l'ecriture Brionais ne correspond à rien d'autre...en Saône-et-Loire, sauf que le mot Brionais désigne quand même les habitants de Brion, villes homonymes du département de la Yonne et de la Lozère...

Saisonnalité des mariages en Charolais-Brionnais

De nos jours le plus gros pourcentage des mariages ont lieu à la belle saison entre Avril et Septembre.
C'est pour chacun de nous une évidence de penser qu'il est préférable d'organiser une telle réunion de famille à cette époque de l'année pour bénéficier à coup sûr d'une belle journée chaude et ensoleillée, propices à la réalisation de jolies photos soucvenir pleine de lumière et où chacun peu apparaître dans ses plus belles toilettes...
Notre époque contemporaine ayant en effet rompu son ancrage avec la terre, ses métiers et ses traditions, elle a désormais pour la plupart d'entre nous placée le bien-paraître au coeur de nos préocupations.

Cependant au 17ième, 18iè et 19ième siècle il n'en était pas du tout de même !
Les statistiques de mariage dans la base GenCHARO donnent e tableau ci-après.

Où l'on voit qu'au 17iè et 18iè, près ou plus de 50% des mariages d'une année ont lieu en Janvier, Février et Novembre....En pleine "mauvaise" saison -du point de vue météo du moins-.

A quoi est due cette saisonnalité ?. Deux facteurs, l’un économique, l’autre religieux, expliquent cette répartition des mariages sur l’année :

•A une époque où la quasi-totalité de la population était rurale, les mariages avaient lieu en morte saison, c’est-à-dire principalement en janvier et février. Il était en effet vital de garder le temps de la pleine saison pour cultiver et récolter ce qui permettait à la famille de survivre.

•L’Eglise régissait de près la célébration des mariages : ainsi, il était interdit de se marier durant certaines périodes, telles que le Carême, Pâques, la Pentecôte, la Toussaint, l’Avent…

La période du Carême explique le peu de mariages célébrés en mars et celle de la période de l’Avent, le peu de mariage en décembre.

dimanche 24 janvier 2010

La race charolaise développée avec brio...nnais...

Les historiens brionnais connaissent bien Emiliand MATHIEU, un marchand fermier de "Chaumont" au sein de la seigneurie d'Oyé, qui est devenu l'un des plus grands marchands de bestiaux du Brionnais.
Emiliand Mathieu fut le premier à faire conduire jusque vers les foires et marchés parisien,les boeufs blancs du charolais.
Malgré la longueur du périple qui pouvait durer près de 2 semaines, il développa son projet et fît fortune dans l'embouche, en même temps que celle de son pays natal, le Brionnais, et connut ainsi une ascension sociale fulgurante.

Les marchands-fermiers sont à l'epoque, des personnages qui ont un statut social relativement elevé au sein du tiers-état. Ils sont en général eux-même propriétaires d'un domaine et peuvent en parallèle en exploiter plusieurs autres pour le compte de seigneurs locaux de petite ou plus grande noblesse.
ILs sont un peu les ancêtres de nos entrepreneurs contemporains avec une forte capacite d'embauche (de maîtres laboureurs ou grangers qui eux-même peuvent aussi embaucher des journaliers ou des manoeuvres), d'organisation et de comptabilité.

Emiliand MATHIEU, né en 1702 est le fils de Charles MATHIEU et Françoise TIXIER (x1698) et il épouse Philiberte MONTMESSIN en 1728, d'une autre grande famille de marchand fermiers de Prizy.
Petit-fils de Jean MATHIEU et Claudine DUFOUR (x1662).
Arrière-petit-fils de Benoit MATHIEU et Jeanne PACAUD (x1639)
Arrière-arrière-petit-fils de Jacques MATHIEU et Claudine CIRCAUD (x1620)
Arrière-arrière-arrière-petit-fils de Michel MATHIEU et Philiberte DURIX (x vers 1585)

Emiliand MATHIEU devenu bourgeois, mariera son fils Claude-Henri MATHIEU, né en 1738 avec Antoinette PATURAL issue d'une famille de la bourgeoisie Roannaise, qui lui-même s'installe dans le Nivernais comme fermier général de la terre d'Anlézy propriété des Damas, famille noble issue des de Semur du Xiè siècle.
Il fut ainsi limportateur de la race dite charolaise -sinon Brionaise en réalité...- dans la Nièvre, le Bourbonnais et le Cher. En faisant fortune, il fit également celle de son pays dadoption.

La Terre d'Anlezy, à mi-chemin entre le Brionnais et la région parisienne permettait ainsi de faciliter l'exportation des cheptels charolais et Brionnais vers la Capitale.
La descendance des MATHIEU s'alliera au DEMOLE issue de Vauban dont sortira Emile DEMOLE, Avocat puis Sénateur et Ministre de Travaux-Public puis de La Justice au 19ième siècle.

Dans la base GenCHARO, il est possible de voir qu'au fil des décénies et des générations, ce sont les grandes familles de marchand fermiers issues du Brionnais qui ont progressivement implantées leur branches descendantes en direction du terroir Charolais. Et non l'inverse...La race charolaise ne serait-elle donc pas en fait la race brionnaise...?

En fait les marchand fermiers brionnais ont conceptualisé le métier d'eleveur-emboucheur (les animaux bovins servaient à l'origine à tracter les outils de labour ou les charettes) et ont bénéficié pour développer leur affaires de la qualité des pâtures charolaise qui sont venues completer l'offre disponible de pacage au-delà des surfaces du Brionnais, devenues très rapidement trop exigues.

Parmi ses familles issues du Brionnais on peut citer les CIRCAUD, DESPIERRES, MONTMESSIN, POLETTE, PACAUD, BERLAND, DUCERF, DUMONT, DEVERS, PEGON, PEGUET, etc...et tant d'autres

vendredi 22 janvier 2010

Les CHAMBREUIL, Forgerons de père en fils depuis plus de 12 générations...Faut quand même le fer !

Si vous passez par Paray-le-Monial dans le courant de l'année 2010, vous aurez peut-être l'occasion de passer devant la réplique de la tour Eiffel que le garage MILLY expose devant sa concession Citrën pour fêter leur 90 années d'existence.

Cette magnifique réplique est l'oeuvre des Ateliers CHAMBREUIL de Lugny-les-Charolles, réalisée dans le courant des années 1990 par les trois frères Pierre, Jacques et André, forgeron à Lugny-les-Charolles.

Les Atelier CHAMBREUIL et Cie, désormais spécialisés dans le fabrication de structures métalliques sont très connus dans la région pour réaliser tout type d'ossature métallique de batiments agricoles ou inductriels. Ils sont dirigés par Michel, l'un des 3 fils de Pierre CHAMBREUIL qui y travaille...avec ses 2 frères Hervé et Marc.
Un affaire de famille,...peut-être en or...mais surtout en fer !
Car Michel et ses frères sont les héritiers actuels d'une longue lignée généalogique de plus de 12 générations de...Maréchal-Ferrand, Taillandier, ou Forgeron selon l'appellation de chaque époque. Oui,12 générations !, et tous travailleurs du fer !

01 - Michel, Hervé et Marc CHAMBREUIL sont fils de
02 - Pierre CHAMBREUIL et Hélène LAMBOROT, (x1960) Entrepreneur en Charpente à Lugny-le-Charolles, fils de
03 - François CHAMBREUIL et Marthe DESROCHES, (x1933) Forgeron à Lugny-les-Charolles, fils de :
04 - Antoine CHAMBREUIL et Marie-Philiberte CORNELOUP, (x vers 1900) Forgeron à Lugny-les-Charolles, fils de :
05 - François CHAMBREUIL et Françoise BOUILLOT (x1872), Forgeron à Lugny-les-Charolles, fils de :
06 - Jean CHAMBREUIL et Marie-Claudine PLASSARD (x1848), Forgeron à Hautefond et Lugny-les-Charolles, fils de :
07 - Jean CHAMBREUIL et Françoise THILLIER (x1808), Forgeron à St-Aubin-en-Charolais, fils de :
08 - Edme CHAMBREUIL et Françoise FAURE (x1775), Maréchal à Palinges et St-Aubin-en-Charolais, fils de
09 - Georges CHAMBREUIL et Madeleine BOUTELOUP (x1731), Maréchal à Martigny-le-Comte, fils de :
10 - Bernard CHAMBREUIL et Marie CHOQUIER (x vers 1700), Maréchal à Martigny-le-Comte, fils de :
11 - Claude CHAMBREUIL et Jeanne ROZIER (x1674), Maître de Forge à Perrecy-les-Forges, fils de :
12 - Jean CHAMBREUIL et Sébastienne DELOCQUEVILLE (x vers 1650), Mâitre de Forge à Perrecy-les-Forges, fils de :
13- Jean CHAMBREUIL et Pierrette BOULAY (x vers 1625), Maître de Forge à Perrecy-les-Forges fils de ...?...

(Une autre branche CHAMBREUIL aboutit à Marizy à la même époque à un couple de personnages Pierre CHAMBREUIL et son épouse Jeanne PIERRE, mais leur descendance est lié aux métiers de la terre.)

Il se dit que la famille CHAMBREUIL serait venue de Normandie, vers la fin du 16iè siècle à la demande des Seigneurs de Digoine pour réaliser la ferronnerie des portails du Château de Digoine. A ce jour je n'ai touvé aucune confirmation ou trace de cette origine normande au travers des registres paroissiaux du Charolais.

Cela reste cependant plausible puisque les Forges de Perrecy ont pû exercer un pouvoir d'attraction à cette époque pour un artisan ferronnier hautement qualifié normand ou bien qu'il ait pu etre recommandé par un seigneur noble à un autre Seigneur lors de leur côtoiment dans les salons parisiens ou lors d'une campagne militaire.

Les CHAMBREUIL réaliseront également au 19ième siècle, la ferronerie du portail du château de Lugny-les-Charolles, toujours visible à l'heure actuelle : deux lettres "C" entrelacées, symbolisant les deux familles "de Croix" et "de Croÿ", qui s'unirent et devinrent acquerreur et possesseur du Château après l'extinction de la dynastie des de LEVIS en 1818, qui avait tenu le château en fief durant 400 ans.

Si vous avez des indices de l'origine normande des CHAMBREUIL du Charolais, merci de completer l'information...

Une dernière chose : Michel CHAMBREUIL marié à Mireille, a eu 3...filles, mais fort heureusement l'espoir de voir la dynastie perdurer demeure..., puisque Hervé et Marc, les frères de Michel ont chacun un garcon....

Quelques Emigrants d'Europe venus en Charolais

J'ai rencontré assez peu de personnages venus d'autres pays pour s'implanter en Charolais jusqu'à maintenant. Reconnaissons que les distances à l'époque ne se franchissaient pas si facilement...!

Lors de mes relevés, j'ai ainsi "rencontré" :
Armand DUTARQUE Chirurgien, fils de Benoit DUTARQUE et Anne MARTINET, bourgeois de la ville de BERNE (Suisse) et qui epouse en 1684 à Charolles Claudine BOUTELOUP.
Christophe ZECH, Platrier, fils de Jérome ZECH et Marie BARTH, du village de PLONS en (Suisse) et qui épouse Anne MILLOT en 1760 à Charolles.
Nicolas BESBE, Maréchal, fils de Michel BESBE et Anne MAIRE, de la Ville de Bâle (Suisse) et qui épouse Hyppolite BERTRAND à Charolles en 1755.
François KIND, fils d'autre François KIND et de Marie MARX, de Sankt-Wendel (Allemagne) et qui épouse Claudine BLANC à Martigny-le-Comte en 1772.
Charles GULOIS, Brodeur, fils de François GULOIS de la ville de Tournai (Flandres) et qui épouse Françoise BUISSON en 1695 à Saint-Léger-les-Paray.
Simon PERRIN, cordonnier-Tanneur, fils de Philippe PERRIN, de la Ville de Tournai (Flandres) et Jeanne DESBONNERIES, qui épouse Françoise PAIN à Charolles en 1675.
Simon BIZOTET, Artisan, fils de Charles BIZOTET de la ville de d'Asti (Italie) et Gabrielle PIEUSSAC, qui épouse Anne MATHERAT, à Charolles en 1714.
François SCOTTI, Marchand en moulure et papier, fils de Léonard SCOTTI, Drapier de la ville de Côme (Italie) et Lucie BONTARITE, qui épouse Jeanne MACHILLOT en 1753 à Saint-Julien-de-Civry.

Seuls les KIND, - qui deviendront les QUINDE -, et les PERRIN semblent avoir eu un descendance importante implantée en Charolais, plusieurs générations après.

Si vous avez d'autres personnages emigrant d'un pays etrangers...

mercredi 20 janvier 2010

Un ascenseur social déjà en fonctionnement au 17ième siècle chez les GAYET

Claude GAYET, tailleur d'habits venu de la ville d'Ambierle (42) épouse le 16 Avril 1679 à Charolles Catherine POCHARD, fille de Claude POCHARD et Jeanne MAZIER, aussi tailleur d'habits à Charolles, et sans doute également son maître d'apprentissage.

Claude GAYET est le fils de Pierre GAYET (1622-1676)et de Claudine JONARD, tailleur d'habits à Ambierle (mais également Vigneron et Forestier pour les Seigneurs de la Maison de Amibierle).
Pierre GAYET est lui-même fils de Claude GAYET (1581-1652) et de Pierrette CHARONDIERE.

A son mariage, le-dit Claude GAYET est donc artisan tailleur dans la ville de Charolles. Le couple aura 18 naissances enregistrées dans les BMS de Charolles, 9 garçons et 9 filles, entre les années 1679 et 1700.
Les 1O premiers enfants nés entre 1679 et 1689 naîtront mort-né ou mourront en bas-âge. Peut-être le signe d'un niveau de vie trop faible ne permettant pas aux enfants d'avoir des conditions de vie autorisant une survie certaine ?
Cepandant permi les 8 naissances suivantes intervenue entre 1690 et 1700, 5 enfants survivront.

Entre 1679 et 1682, dans les actes de Baptèmes, Claude GAYET est mentionné en tant que Tailleur d'Habits, puis entre 1683 et 1685, Hoste et Marchand de Vins de "Les Trois Rois" à Charolles, à partir de 1687 il est Archer de la Maréchaussée du Charolais, et en 1700, il est Cavalier et Archer de La Maréchaussée.
A son dècès 17 ans plus tard en 1717, il est désormais mentionné en tant que bourgeois, Receveur Royal du Grenier à Sel au Baillage du Charollais.

La Famille GAYET est donc passé du statut d'artisan à celui de fonctionnaire royal en moins de 30 ans.

Les enfants de Claude GAYET, lettrés, confirment l'ascension sociale de leurs parents :
Philibert-Aimé GAYET, né en 1692, devient Advocat en Parlement au baillage de Charolles et épouse le 18 Juin 1819 à Cluny Louise FARRAUD, fille d'un autre fonctionnaire royal en tant que Receveur au Grenier à sel de Cluny mais également Marchand Gantier à Paris.

Claude GAYET, né en 1694, épouse Anne LAMBERT, la fille d'un notaire Royal, comissaire à terreur de la Seigneurerie de "Saillant" à Viry, et devient le Fermier-Régiseur du Domaine de "Saillant" à Viry en même temps que celui de "Collanges" à Vendenesse-les-Charolles.
On trouvera encore dans la descendance de ses deux couples, des fonctionnaires royaux, conseillers Royaux, Commissaires Royaaux en Droits Seigneuriaux...etc.

Après la révolution française, on retrouvera les descendants de la Famille GAYET à la tête de domaines agricoles à "La Vallière" à Grandvaux, "Breches" à Saint-Symphorien-les-Charolles, et à Ouroux-sous-le-Bois-Sainte-Marie.

J'évoquerais dans un autre article, l'ascension sociale des MATHIEU de Oyé.
Si vous avez d'autres exemples d'ascension sociale, vous avez la parole...